Flânez au travers des rues étroites pleines de magie et des vastes places ouvertes, et laissez-vous absorber par la plénitude. Imprégnez-vous du savant mélange de lignes et de réalisations d’inspiration arabe, témoignages de la splendeur et de l’esthétisme du XVIIIe siècle.
Ce guide vous offre une sélection de circuits courts au cœur d’un environnement magnifique ponctué de forêts méditerranéennes exubérantes et de cols de haute montagne que vous ne manquerez pas d’apprécier tout au long de votre visite de ces villages blanchis à la chaux.
Cette région, qui englobe le nord-est de la province de Cadix et le nord-ouest de celle de Malaga, s’avère extrêmement riche en vestiges historiques : peintures rupestres, dolmens du Néolithique, témoignages des âges du bronze et du cuivre, chaussées romaines, fontaines d’origine wisigothe et tours de l’époque mudéjar. Durant la plus grande partie du circuit, cette visite vous conduira au travers de villages qui puisent leurs origines dans les presque 800 ans de domination musulmane. Originaires de zones montagneuses similaires du nord du Maroc, les tribus berbères s’établirent dans la région aux alentours de l’an 714. Elles choisirent des emplacements offrant de bonnes opportunités de défense et construisirent des tours de guet qui permettaient d’aviser du danger à l’avance en cas d’attaque. Toutes ces mesures s’avéraient nécessaires : ces contrées constituaient la frontière entre les royaumes musulman et chrétien. À partir des années 1483-1485, les maures ici établis ont été éliminés, expulsés ou forcés à se convertir au christianisme sous les ordres de Don Rodrigo Ponce de León, Marquis de Cadix.
Booking.comCette partie de l’Andalousie a connu une histoire fluctuante, avec une brusque diminution de la population au XII e siècle due à l’épidémie de la « peste noire », puis à la Guerre d’indépendance faisant écho à l’invasion française entre les années 1808 et 1814, avant de connaître une période d’expansion économique et de croissance au XVIIIe et début du XIXe siècle. Une époque durant laquelle les « bandoleros », terme espagnol pour désigner les brigands, vivaient cachés et détroussaient les riches, bien souvent au cours d’attaques de voyageurs surpris dans les montagnes ou forêts.
Les villages blancs constituent un excellent exemple de conservation du patrimoine culturel ; bien que chacun de ces villages conserve sa propre histoire transmise de génération en génération, ils n’ont pas renoncé aux évolutions de la vie moderne et offrent tous types de commodités aux visiteurs.
Produits locaux et principaux ingrédients de la cuisine traditionnelle locale : Huile d’olive, jambon ibérique et viandes de salaison, saucisses variées, truite, sanglier, lapin de garenne et cerf. Fromages frais et affinés de brebis, de chèvre et de vache. Soupes, ragoûts, asperges sauvages, chardons d’Espagne, pâte de coing, pâtisseries, liqueurs, vins, etc.
Produits artisanaux :
Tissus de laine, céramique, articles en cuir, sparte, bois taillés, vanneries, liège, meubles, produits cosmétiques, etc.

Circuit 1 : Grazalema-Benamahoma-El Bosque-Zahara
Ce circuit débute et s’achève au milieu d’un paysage de montagne spectaculaire, tout d’abord depuis le mirador situé au niveau du col Puerto del Boyar, qui vous offrira une vue panoramique des plaines, puis tout au long de la route située en amont, au niveau du col Puerto de las Palomas, avec sa vue imprenable sur les reliefs en contrebas.
Circuit 2 : Grazalema-Acinipo-Setenil-Ronda
Visitez le théâtre romain d’Acinipo, et contemplez les montagnes depuis ce point stratégique. Setenil bénéficie d’un environnement fluvial unique et les gorges qui divisent la localité de Ronda en deux sont mondialement célèbres.
Circuit 3 : Grazalema-Villaluenga-Ubrique-El Bosque
Villaluenga est le plus petit village des quatre ainsi que le plus en altitude, tandis qu’Ubrique, le plus étendu, présente de nombreux monuments historiques ; El Bosque possède un jardin botanique consacré aux espèces endémiques de la région.
Benaocaz : 751 habitants (2011), situé à 795 m au dessus du niveau de la mer. Fondé par les musulmans en 715, ce village est situé au niveau d’un pli montagneux appartenant à la Sierra del Caíllo.La chaussée romaine qui relie Villaluenga à Ubrique vous permet de remonter le temps la durée d’une promenade.
- Ermitage de San Blas, 1716.
- Ermitage del Calvario, XVIIIe s.
- Église de San Pedro Apóstol, XVIe s.
- L’Écomusée vous permettra de voyager au cœur de la région de la préhistoire à l’ère contemporaine.
Benamahoma : 429 habitants, situé à 500 m au dessus du niveau de la mer. Érigé sur le flanc de la montagne de la Sierra del Pinar, cette localité est située au sein de la commune de Grazalema et placée sous sa juridiction.
Vous y découvrirez la fontaine « Fuente del nacimiento », une source naturelle qui débouche dans le Majaceite qui suit son cours en direction de la forêt. Sur ses berges est implanté un musée dédié à l’eau, l’« Écomusée de l’eau », qui montre aux visiteurs le rôle important qu’a joué l’énergie hydraulique pour le développement de la région. En plus de son utilisation pour la production d’huile d’olive et de farine, les moulins à eau étaient également mis à profit pour pétrir la pâte à pain, pour les travaux de menuiserie, ainsi que pour fouler la laine destinée à l’industrie textile.
El Bosque : 2 117 habitants (2011), situé à 298 m au dessus du niveau de la mer. Il s’agit d’une petite ville d’origine plus contemporaine, étant donné qu’elle fut octroyée par les Rois Catholiques à Don Rodrigo Ponce de León, Marquis de Cadix. Une fois le contrôle de la Sierra de Cadix soustrait aux musulmans, ce dernier devint Commandant en chef de la Guerre à Grenade. Le Marquis fut accompagné d’une suite très importante rendant nécessaire la construction de nouveaux logements, point de départ de la croissance de ce qui était à l’époque un hameau. En 1815, en récompense du comportement héroïque de la population sous l’occupation française, le Roi Ferdinand VII lui concéda le titre de ville.
La rivière Majaceite s’écoule à proximité du village. Grâce à la fraîcheur de ses eaux, le village dispose de la ferme piscicole dédiée à l’élevage de truites la plus importante d’Europe. Le dénommé « Molino de Abajo » est un moulin à farine à actionnement hydraulique qui héberge également un musée consacré aux métiers de la boulangerie.
- Ermitage del Calvario, XVIIIe s.
- Église de Nuestra Señora de Guadalupe, XVIIIe s.
- Jardin botanique : il héberge une grande collection de plantes autochtones extrêmement bien agencées dans un cadre naturel.
Grazalema : 2 206 habitants (2011), situé à 812 m au dessus du niveau de la mer. Ce village est érigé sur une zone de brèche d’une montagne, surplombé d’un sommet majestueux connu comme le Peñon Grande. La partie originelle du village a été construite pendant l’époque musulmane, tandis que les zones situées plus en hauteur sont le fruit de l’expansion attribuable à la période de croissance économique des XVIIIe et XIXe siècles. Le village doit son nom au Parc naturel de la Sierra de Grazalema qui l’entoure, dont le cœur a été déclaré Reserve de la Biosphère par l’UNESCO en 1977 afin de renforcer la protection de la richesse de sa flore et de sa faune, en particulier l’espèce endémique du pin d’Andalousie (Abies pinsapo). Une surface plus étendue a été définie par la Junta de Andalucía (Le Gouvernement régional) en 1984 afin de donner naissance au Parc naturel.
- Ermitage del Calvario, XVIIIe s. (ruines situées sur le versant).
- Église Nuestra Señora de la Aurora, XVIIe s.
- Église de San Juan, XVIIIe s.
- Église Nuestra Señora de la Encarnación, XVIIe s.
- Église de San José, construite à l’emplacement d’un ancien couvent de Carmélites du XVIIe siècle.
Prado del Rey : 5 941 habitants (2011), situé à 440 m au dessus du niveau de la mer. Situé sur la zone externe de la chaîne montagneuse, ce village fut fondé au XVIIIe siècle dans le but de faire augmenter la population de cette partie de l’Andalousie. Afin de consolider ce processus de repopulation, des terres furent cédées à diverses familles des environs, puis à de nouveaux arrivants venus du nord de l’Espagne. Les objets datés du Néolithique et de l’âge du Bronze mis à jour démontrent cependant l’existence de peuplements antérieurs. Les vestiges les plus célèbres correspondent à la ville romaine d’Iptuci située à proximité, site non accessible au public. Le tracé même du village témoigne du caractère récent de sa création, avec ses rues quadrillées disposées autour d’une place centrale. Prado del Rey a connu une croissance économique liée à la production vinicole au XIXe siècle, et plus récemment grâce aux produits manufacturés en cuir et à la fabrication de meubles.
Ronda : 36 793 habitants (2011), situé à 723 m au dessus du niveau de la mer.
Comparée aux autres villages blancs andalous, Ronda s’impose comme une ville moderne. Elle jouit d’un patrimoine culturel important, qui vient s’ajouter à la beauté naturelle inhérente au site : la ville est érigée au sommet de falaises conformées par d’étroites gorges creusées par les eaux. Placée sur une route commerciale importante et offrant de bonnes conditions de défense, ce plateau n’a cessé de changer de main avant l’arrivée des musulmans en l’an 713. À l’instar de nombreuses villes de la zone, elle fut reprise par les Rois Catholiques en 1485. Au début du XIXe siècle, l’invasion napoléonienne et les guerres qui s’en suivirent furent extrêmement préjudiciables pour Ronda, faisant chuter considérablement sa population.
- Pont neuf, XVIIIe s.
- Bains arabes, XIIIe et XIVe s.
- Murailles et portes islamiques.
- Église del Espíritu Santo : sa construction fut initiée dès 1485.
- Palais de Mondragón : musée d’histoire et d’archéologie.
Full tourist information for Ronda at www.rondatoday.com (English)
Setenil de las Bodegas : 2 951 habitants (2011), situé à 640 m au dessus du niveau de la mer. Le château original fut construit au XIIe siècle par les musulmans. Il se dresse au sommet d’une formation rocheuse au cœur de ce village singulier. Tandis que la plupart des villages des environs ont été implantés sur les versants des montagnes, la plus grande partie de Setenil a été construite au sein même des courbes de la gorge d’une rivière. Les roches saillantes ont bien souvent été mises à profit pour la construction des maisons : la simple édification d’un mur de façade permettait de créer un espace clos entre ces derniers et les cavernes naturelles.
Ce site fut considéré comme un lieu hautement stratégique pendant la guerre visant à expulser les musulmans. La première tentative, en 1407, fut un échec ; le nom de la ville serait d’ailleurs lié à l’existence de sept attaques infructueuses : « septem nihil ». Elle fut finalement conquise par les Rois Catholiques en 1484, au cours d’une bataille qui entraîna la destruction quasi complète du château. « Bodegas » (caves) fait référence à l’activité vinicole qui caractérisait la zone ; les vignes des provinces de Cadix et de Malaga furent malheureusement dévastées par le virus du phylloxéra aux alentours de 1870.
- Château-fort, XIIe et XIIIe s.
- Église Nuestra Señora de la Encarnación, XVIe s.
- Ancien Hôtel de ville, XVIe s.
Ubrique : 16 873 habitants (2011), situé à 330 m au dessus du niveau de la mer. Le peuplement de la zone d’Ubrique date du Paléolithique, l’établissement de populations ibères et préromaines ayant en outre été documentée. La chaussée romaine, encore visible de nos jours, reliait Ubrique à Acinipo. Comme de nombreux autres villages appartenant à ces montagnes, Ubrique fut conquise par les armées des Rois Catholiques en 1485.
Au début du XIXe siècle, ses habitants luttèrent vaillamment contre les troupes d’occupation françaises conduites par Napoléon, ayant permis d’inscrire dans l’histoire locale le nom de bon nombre d’entre eux. La plupart des bâtiments les plus remarquables, ainsi que les archives qui y étaient conservés depuis le XVe siècle, ont été brûlés au cours de cette période.
Source de reconnaissance mondiale pour ce village, les premières industries du cuir s’y établirent à partir du XVIIe siècle.
- Couvent des Capucins, XVIIe s.
- Le Château de Fátima ou Cardela, XIIe et XIIIe s.
- Occuris, ville ibéro-romaine, IVe s. av. J.-C.
Villaluenga del Rosario : 485 habitants (2011), situé à 858 m au dessus du niveau de la mer, il s’agit du plus haut village de la province de Cadix. Fondé par les musulmans en 716 et prise par les Rois Catholiques en 1485, ce village est niché sur les pentes escarpées d’une vallée étroite et dominé par les parois verticales de la Sierra del Caillo.
Les arènes de taureaux, les plus anciennes de la province, furent construites au XVIIIe siècle. Leur forme polygonale au lieu de circulaire, ainsi que les gradins taillés en pierre, leur confèrent une architecture singulière.
La Sima de Villaluenga est une colline présentant une cavité ample et profonde qui se situe juste en dessous du village. Un chemin balisé conduit directement à cette caverne rocheuse verticale. La chute initiale présente une hauteur de 60 m, et l’eau qui circule au travers du dédale des cavernes fait surface au niveau d’Ubrique. Cette vallée est très connue parmi les spéléologues.
- Église de San Miguel, XVIe s.
- Église del Salvador : victime d’un incendie pendant la Guerre d’Indépendance menée contre les Français, elle est actuellement utilisée comme cimetière.
- Chaussée médiévale : chaussée romaine qui conduit à Benaocaz.
Zahara de la Sierra : 1 522 habitants (2011), situé à 500 m au dessus du niveau de la mer. Le château fut construit au XIIIe siècle par les musulmans, puis reconstruit au XIVe siècle. Il joua un rôle majeur au cours de la conquête et de la reconquête, entre les années 1407 et 1483 : érigé sur le versant de la montagne, il occupe une position stratégique entre Séville et Ronda, au niveau de l’ancienne frontière occidentale du dernier royaume musulman de la péninsule. Les vues offertes depuis la tour sauront récompenser les efforts de ceux qui se sont hissés jusqu’à elle.
La roche située en amont du village abrite un centre d’interprétation qui présente les restes d’un aljibe ibère (réserve d’eau), d’un aljibe romain, une église de la première conquête de 1407 qui fut en son temps remplacée par une mosquée, et au dessus de cet ensemble, une église qui se trouve en mauvais état.
- Chapelle de San Juan de Letrán, 1958.
- Tour de l’Horloge, XVIe s.
- Église de Santa María de la Mesa, XVIIe s.
- Le Vínculo, un ancien pressoir à huile situé sur la route de Grazalema.
Acinipo : Ce site ne fait pas partie des villages blancs. Acinipo, ou Ronda la Vieja, fut à l’origine une zone de peuplement ibère qui tomba aux mains des romains peu avant la fin de la Deuxième Guerre punique, en l’an 202, suite à la défaite du Général carthaginois Hannibal. Il est présumé que le nom romain d’Acinipo signifie « entre les vignes ». Bien que la plupart des vestiges architecturaux appartiennent à l’époque romaine, il existe également de nombreux restes préhistoriques, dont les plus anciens datent des âges du Bronze et du Cuivre de la période Néolithique, c’est-à-dire il y a environ 4 000 ans.
Cette ancienne ville romaine se situe au sommet d’une colline haute de 999 mètres offrant de bonnes conditions de défense. Elle contient les superbes vestiges d’un théâtre romain construit au Ie siècle, dont les gradins inférieurs ont été creusés à même la roche. Grande partie du mur principal est arrivé intacte jusqu’à nos jours, exception faite d’une réparation en béton à la valeur esthétique douteuse réalisée dans les années quatre-vingt.
L’ensemble des gradins offrait 2 000 places, les membres de chaque classe sociale y accédant par des entrées distinctes. Le mur principal était décoré de statues représentant des dieux et des empereurs, les bienfaiteurs tout-puissants qui contrôlaient la vie des citoyens.
Acinipo fut abandonnée au XVIe siècle suite à de longues années de décadence. Il s’agissait d’une ville très puissante qui frappait autrefois sa propre monnaie et disposait de ses propres magistrats ; elle fut peu à peu délaissée, permettant à Ronda de devenir le nouveau centre névralgique de la région. Les motifs gravés sur les monnaies représentaient une triple grappe de raisin sur leur côté face, et le mot « Acinipo » placé entre des épis de blé sur son côté pile. Il semblerait que l’émission de cette monnaie n’ait duré que 3 ans, antre les années 53 et 56.
Horaires de visite :
Lundi : Fermé.
Du mardi au samedi : de 10h00 à 16h00 (fermeture des portes à 17h00).
Dimanche : de 09h00 à 13h00 (fermeture des portes à 14h00).
Ronda Today
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